Céline Lanoë & Jérémie Blanchette Sarrasin | 26 juin 2019
Conférence présentée dans le cadre de l’école d’été en neuroéducation tenue à l’Université du Québec à Montréal (Canada) du 26 au 28 juin 2019.
Résumé: Les sciences cognitives s’invitent depuis peu dans les salles de classe dès l’entrée à l’école primaire. Elles peuvent enrichir les pratiques enseignantes, en proposant notamment de prendre en compte le fonctionnement neurocognitif de l’élève pour permettre la construction des connaissances et des compétences scolaires. De plus, les connaissances dans ce domaine peuvent aussi être bénéfiques pour les élèves. En effet, certaines études ont suggéré la pertinence d’enseigner aux élèves le fonctionnement du cerveau et sa plasticité afin qu’ils développent une compréhension plus approfondie de leur propre fonctionnement intellectuel. Ce type de programme pédagogique permet notamment de développer chez eux une conception plus dynamique de l’intelligence (growth mindset), qui consiste à croire en l’amélioration des habiletés scolaires par la pratique et l’effort. Face à l’erreur, les élèves adhérant à cette conception auraient tendance à être plus motivés à se corriger, notamment en essayant de nouvelles stratégies, ce qui leur permettra ainsi de progresser dans leurs apprentissages. Une importante littérature scientifique s’entend donc quant à la nécessité de sensibiliser les élèves au rôle majeur du cerveau dans leurs apprentissages scolaires. Cette conférence vise donc à éclaircir le lien entre l’enseignement du fonctionnement cérébral, les conceptions de l’intelligence (mindset) et leur impact sur les apprentissages scolaires. Puis, lors d’un atelier pratique, un dialogue entre chercheurs et praticiens sera ensuite ouvert afin de réfléchir à des pistes d’intervention concrètes pour mettre en place ce type de programmes pédagogiques de découverte du cerveau auprès des élèves de tout âge.