La colère est une émotion naturelle et universelle qui peut être déclenchée par divers facteurs, tels que les frustrations, les injustices ou les menaces ( Spielberger, 1999 ). Cependant, lorsque la colère devient chronique ou incontournable, elle peut engendrer des conséquences négatives sur la santé physique et mentale, ainsi que sur les relations interpersonnelles ( Deffenbacher, 2011 ).

Plusieurs études ont été menées pour comprendre les mécanismes sous-jacents à la colère et pour développer des stratégies efficaces pour sa gestion. Parmi les approches thérapeutiques les plus courantes, on retrouve la thérapie cognitivo-comportementale ( TCC ), qui vise à modifier les pensées et les comportements dysfonctionnels liés à la colère ( Beck & Fernandez, 1998 ). La TCC s’est révélée efficace pour réduire les symptômes de colère, améliorer le contrôle émotionnel et diminuer les comportements agressifs ( DiGiuseppe & Tafrate, 2007 ).

Comment se déroulent les thérapies cognitivo-comportementales ?

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) pour la gestion de la colère se déroulent en plusieurs étapes. Voici un aperçu général de ces étapes :

  1. Évaluation : La première étape consiste à évaluer le niveau de colère et les comportements qui y sont associés. Le thérapeute pose des questions sur les pensées, les émotions et les comportements qui accompagnent la colère, ainsi que sur les situations qui la déclenchent.
  2. Éducation : Le thérapeute fournit ensuite des informations sur les mécanismes de la colère et sur la façon dont elle peut être gérée. Le patient est également informé des différentes techniques et stratégies qui peuvent être utilisées pour gérer sa colère.
  3. Apprentissage des compétences : Le patient apprend des compétences pour gérer sa colère de manière efficace, telles que la relaxation musculaire progressive, la respiration profonde et la méditation de pleine conscience. Le thérapeute aide également le patient à identifier les pensées négatives qui alimentent la colère et à les remplacer par des pensées positives et constructives.
  4. Exposition graduée : Le patient est exposé à des situations qui déclenchent normalement sa colère, mais de manière graduelle et contrôlée. L’objectif est d’aider le patient à apprendre à se détendre et à gérer sa colère dans des situations de plus en plus difficiles.
  5. Planification de l’action : Le patient et le thérapeute travaillent ensemble pour élaborer un plan d’action pour faire face à la colère en cas de situation difficile. Cela peut inclure des stratégies telles que la résolution de problèmes, la communication efficace et la négociation.
  6. Consolidation : Le patient pratique les compétences apprises dans la thérapie dans la vie quotidienne pour les consolider et les intégrer dans sa vie.

Les TCC pour la gestion de la colère sont souvent réalisées en quelques séances hebdomadaires, mais cela peut varier en fonction des besoins du patient. Les résultats peuvent varier en fonction de la gravité de la colère et de l’engagement du patient dans le processus thérapeutique.

 

Références :

Beck, R., et Fernandez, E. ( 1998 ). Thérapie cognitivo-comportementale dans le traitement de la colère: une méta-analyse. Thérapie et recherche cognitives, 22 ( 1 ), 63-74. Borders, A., Earleywine, M., et Jajodia, A. ( 2010 ). La pleine conscience pourrait-elle diminuer la colère, l’hostilité et l’agression en diminuant la rumination? Comportement agressif, 36 ( 1 ), 28-44.

Deffenbacher, J.L. ( 2011 ). Conceptualisation cognitivo-comportementale et traitement de la colère. Pratique cognitive et comportementale, 18 ( 2 ), 212-221.

DiGiuseppe, R., et Tafrate, R.C. ( 2007 ). Comprendre les troubles de la colère. Oxford University Press. Spielberger, C.D. ( 1999 ). Inventaire d’expression de la colère contre les terriers d’État-2 ( STAXI-2 ). Ressources d’évaluation psychologique.